Dans le cadre de son projet « Qui sont-elles ? », visant à étudier les conditions de détention des femmes dans les prisons togolaises, l’équipe de la SMPDD s’est rendue dans plusieurs établissements pénitentiaires pour recueillir des informations auprès du personnel et des détenues. Le mardi 4 juin 2024, l’équipe a visité la prison civile de Kpalimé pour cette enquête cruciale.
Une journée riche en échanges
Cette journée de travail a permis à nos observateurs de s’entretenir avec le personnel administratif et militaire de la prison, dirigé par Monsieur Tontondji N’Guissan, régisseur depuis octobre 2021. Ces entretiens ont aidé à mieux comprendre le fonctionnement de la prison et les difficultés rencontrées par le personnel. Les discussions avec les surveillants ont aussi révélé leur vision de la population carcérale féminine et les défis spécifiques de leur travail.
Écouter les détenues
Le moment fort de cette visite a été les entretiens individuels avec les femmes détenues. Chacune a pu librement parler des conditions de détention et des difficultés qu’elle rencontre, permettant à l’équipe de la SMPDD de mieux cerner leurs besoins spécifiques. Ces échanges, menés dans l’espoir de trouver des solutions pour améliorer leur situation, ont été complétés par une visite des lieux, offrant une vue détaillée de l’intérieur des bâtiments et des cellules. La SMPDD a également distribué des paquets de serviettes hygiéniques aux 12 femmes incarcérées à la prison civile de Kpalimé, répondant ainsi à un besoin urgent.
Objectifs de l’étude
L’étude de la SMPDD vise à comprendre les causes de la délinquance féminine et à mettre en lumière les difficultés spécifiques rencontrées par les femmes en prison au Togo. Elle explore des questions comme le profil des détenues, leurs caractéristiques et les facteurs qui les conduisent à la criminalité. Un aspect crucial de cette étude est aussi d’évaluer les conditions de vie des femmes en détention et de déterminer les principaux défis qu’elles affrontent.
Une étude en continu
Commencée en mai dernier, cette étude a déjà conduit l’association dans les prisons civiles d’Aného, Lomé et Tsévié, et elle se poursuivra à Vogan et Atakpamé. Un rapport sera rédigé en juin pour présenter les conclusions de ce travail de terrain. L’analyse des facteurs de la délinquance féminine et des besoins observés permettra de proposer des améliorations pour mieux protéger les droits des femmes détenues.
Cette initiative de la SMPDD vise à offrir une compréhension approfondie des conditions de détention des femmes au Togo et à proposer des solutions concrètes pour améliorer leur situation, en mettant l’accent sur le respect des droits humains.