L'impact du Coronavirus sur les activités de la SMPDD
Après trois mois de travail pour les bénévoles de la SMPDD, la pandémie de Covid-19 s'est invitée dans les activités de l'association.
Face à la crise sanitaire et au débarquement du virus sur le continent africain, l'Etat togolais a adopté des mesures restrictives de liberté. Les activités organisées dans les prisons ont notamment été suspendues de sorte que la SMPDD ne peut plus assurer d'écoutes juridiques et psychologiques ni rencontrer les détenus dans le cadre du suivi de dossier.
Toutefois, cette situation inédite a ravivé le débat sur l'état des prisons togolaises. En effet, la SMPDD n'a de cesse de dénoncer la surpopulation carcérale et ses conséquences sur la santé mentale et physique des détenus.
Dans ce contexte, la vie des prisonniers est gravement menacée et leurs droits fondamentaux à la vie et à la santé doivent d'autant plus être défendus. A ce titre, des mesures sanitaires ont été adoptées telles que la limitation des parloirs et le port de gants et de masques obligatoire pour l'ensemble des personnes entrant dans la prison. En outre, 1048 détenus en fin de peine ont été libérés de manière anticipée par décret présidentiel afin de désengorger les prisons et soulager le personnel pénitentiaire.
Si le caractère exceptionnel de la situation a eu pour conséquence le rapatriement des bénévoles vers la France, leur mission n'est pas pour autant terminée !
L'équipe composée d'une avocate, trois étudiantes en droit, quatre étudiantes en gestion de projet humanitaire et une étudiante en psychologie, a décidé de poursuivre, en confinement, les activités lancées à Lomé.