Le 10 decembre 2020, s'est tenue à la salle EYADEMA de la SAZOF, un atelier d'échanges qui a regroupé les acteurs de la chaine pénale ainsi que des organisations de la société civile, dans le cadre de la célébration de la 72éme journée internationale des droits de l'homme. Cet atelier organisé par la Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus (SMPDD), en collaboration avec la Direction de l'Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion (DAPR) et le Ministère des droits de l'homme, de la formation à la citoyenneté, chargé des relations avec les institutions de la République, a permis d'échanger sur les répercussions des mesures de riposte prises dans le cadre de la crise sanitaire au Togo, sur les droits des détenus et des moyens mis en place en vue de garantir une gestion efficace de la crise dans le respect des droits des personnes privées de liberté. Faire une analyse des impacts de la gestion de la crise sanitaire sur l'effectivité des droits de l'homme dans les lieux de détention, tel était l'objectif visé par les organisateurs de cette rencontre. La crise sanitaire liée au covid-19 et les mesures de protection prises pour la contenir sont analysées comme porteuses de risques pour le respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes privées de liberté : la promiscuité et les risques accrus de contagions que la détention entraine, la difficulté de maintenir les relations avec les proches, la suspension de l'essentiel des activités et les détentions provisoires dans les commissariats et gendarmeries ont exacerbé les contraintes pesant sur les personnes privées de liberté. Cet atelier a permis aux différents acteurs de la chaine pénale, de la Commission nationale des droits de l'homme et de la Coordination Nationale de Gestion de la Riposte contre le Covid-19, de présenter au moyen d'une série de communications, les défis auxquels ils ont été confrontés, les moyens et mesures mises à leur disposition par le gouvernement pour relever ces défis tout en maintenant la pleine l'exercice de leurs fonctions. Selon le Directeur de l'Administration Pénitentiaire, « Cet atelier est une occasion importante pour les acteurs impliqués dans la promotion et la défense des droits de l'homme, de se réunir en ce jour et dans ce contexte particulier pour examiner dans quelle mesure la crise sanitaire a impacté le fonctionnement des divers services relevant des ministères en charge de la justice, de la santé et des droits de l'homme » Cet atelier a sans aucun doute permis d'évaluer l'impact des mesures prises pour faire face à la pandémie à corona virus sur l'effectivité des droits de l'homme en milieu carcéral, d'avoir La connaissance des défis rencontrés par les personnes impliquées dans la gestion des détenus dans le contexte de la crise sanitaire, ainsi que les approches de solutions envisagées. Par ailleurs, cet atelier a également été une occasion pour l'association SMPDD de présenter son nouveau programme dénommé : « Observateur des prisons ». Initié pour soutenir l'action des autorités afin de permettre un meilleur contrôle externe des lieux de détention et dissuader les atteintes aux droits dans les milieux carcéraux, ce nouveau programme entend couvrir l'ensemble des 13 prisons civiles du pays. La Journée internationale des droits de l'Homme est célébrée chaque 10 décembre partout dans le monde. La date a été choisie en l'honneur de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948, de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Cet atelier a bien honoré l'esprit de cette journée, en ce qu'il a permis de rassembler autour d'une table commune les acteurs et les organisations de la société civile impliqués dans la promotion et la défense des droits de l'homme. Il a permis de rappeler que tous les acteurs doivent redoubler plus d'efforts et de professionnalisme dans leur faà§on de travailler et privilégier la voie du dialogue et de la collaboration afin de relever les defis en matière de promotion des droits de l'homme et particulièrement des droits détenus.